On estime en France à environ 1 300 le nombre de décès, chaque année, sur la route en raison d’une consommation abusive d’alcool.
A ce titre, l’alcool demeure la première cause de mortalité routière en France.
Une personne consommant de l’alcool, avant de prendre le volant, a quasiment systématiquement tendance à nier le fait qu’elle se met en danger ; tout comme à nier qu’elle met également ses proches et des inconnus en situation périlleuse.
Le déni de cette prise de risque prend différentes formes : « non, j’ai rien bu », « on ne risque rien car on ne va pas loin », « on n’aura pas de soucis car je maitrise », « aucun risque, car je vais rouler prudemment », « aucun risque comparé à une personne totalement ivre, c’est là qu’il est le vrai danger », « j’ai l’habitude, et n’ai jamais eu le moindre problème, donc ce n’est sûrement pas moi qui vais avoir un accident », etc…
- dénier ou minimiser les données, les idées, les phénomènes, les faits qui contredisent son cadre de référence, ses actions, ses croyances ou ses valeurs. (dissonance)
- ne retenir que les éléments qui confortent son cadre de référence, ses actions, ses croyances, ses valeurs, et modifier les autres afin qu’ils fassent de même. (confirmation d’hypothèse)
- face à du favorable (réussite), invoquer des causes internes à sa personne propre (compétences, efforts) et inversement face à du défavorable. (auto-complaisance)
- croire, indûment, pleinement comprendre, maîtriser et prédire les phénomènes et les situations. (illusion de savoir)
- avoir des difficultés à comprendre qu’il existe d’autres façons que la sienne d’appréhender les situations auxquelles il peut être pertinent de se coordonner. (égocentrisme)
- avoir des difficultés à comprendre l’existence d’autres modes culturels d’appréhension des situations, auxquels il peut être pertinent de se coordonner. (centration culturelle)